Exposition « Meet the makers »

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Dans le cadre de la mise en service et du démarrage de l’activité de la nouvelle aile de la Zitha “Dei Nei Zitha”, nous vous présentons le concept culturel de cette nouvelle aile.

Cette exposition permanente s’intitule « meet the makers » et met à l’honneur les personnes – et notamment le personnel hospitalier – qui ont travaillé dans la ZithaKlinik.

Quelques dates clés

1914 – 1918Hôpital militaire dans un bâtiment du couvent
1921Transformation de l’hôpital militaire en « Clinique Ste Thérèse » (Patronne : Ste Teresa d’Avila)
1924Agrandissement à 40 lits
1925Nouveau bâtiment de la « Clinique Ste Thérèse » (80 lits – actuel bâtiment A)
1939Aménagement du bâtiment A (120 lits)
1952Mise en service du bâtiment B avec 230 lits
1965Construction de l’école d’infirmières
1978Construction du Centre médical
1985Achèvement du bâtiment C avec un total de 250 lits pour la clinique
1997Mise en service du bâtiment D avec une cuisine centrale, des installations techniques, des bureaux administratifs, une cafétéria, un service de Médecine nucléaire et un magasin central
2001Réduction du nombre total de lits de la ZithaKlinik dans le cadre du nouveau Plan hospitalier (18.04.2001) ® Réduction de 240 lits à 226 lits.
2005Agrandissement de la policlinique et de la radiologie avec mise en service d’une installation de résonance magnétique (IRM)
2007Ouverture de l’unité de rééducation gériatrique au St Jean de la Croix (30 lits) avec un total de 256 lits pour la clinique.
2009Ouverture de l’Institut de Médecine Préventive dans le bâtiment de l’ancienne école d’infirmières (ZithaGesondheetsZentrum)
2009Aménagement des bureaux de la Direction et de l’administration au ZithaGesondheetsZentrum
2014Fusion avec la Fondation François-Elisabeth pour former les Hôpitaux Robert Schuman
2015Début des travaux de construction de l’E-Bau
2016Déménagement des services du Pôle Viscéral-oncologie à la ZithaKlinik
2017Modernisation de la Maison Médicale de la ZithaKlinik
2019Ouverture du ZithaKriibsZentrum
2019Rénovation de la ZithaKlinik
2019Construction d’une seconde Maison Médicale
2020-2021Démarrage de l’activité dans la nouvelle aile de la Zitha.

Exposition « Meet the makers »

Photo : Pol Aschmann, photographe à Luxembourg, 1980.

Photo des lavabos de la salle opératoire, 2 chirurgiens se lavent les mains pour se préparer à une opération (Docteur Guy Mandres, Docteur Norbert Weydert) . Ils portent des vêtements spéciaux, portés uniquement dans le cadre opératoire pour éviter les infections. Leurs cheveux et leur région naso-buccale sont aussi couverts. Entretemps le patient est mis sur la table d’opération et mis sous anesthésie. Le respect des mesures préopératoires et un bon travail d’équipe sont très importants pendant cette phase afin de réduire le temps d’anesthésie à un minimum.
A l’époque, il y avait 3 salles opératoires à la clinique Ste Zithe, où on faisait des interventions chirurgicales à l’abdomen, au thorax et aux os dans des conditions d’aseptie optimales.
A coté il y avait des dépôts pour le matériel stérile, un très grand stérilisateur dans les pièces de conditionnement de matériel et d’équipements, des salles de permanence pour les collaborateurs.

Photo : Pol Aschmann, photographe à Luxembourg, 1978

Photo d’une unité de soins, prise dans la cuisine. Les matins, midis et soirs on y a préparé les repas pour les patients et le menu a ensuite été composé par le personnel soignant individuellement pour chaque patient. On y a aussi cuisiné ou réchauffé des petits repas. La clinique disposait de sa propre porcelaine, les patients en 1ère classe étaient servis avec des couverts en argent. Au début de l’exploitation de la clinique, les religieuses avaient encore leur propre jardin où elles cultivaient des légumes et des fruits. Les religieuses faisaient leur propre yaourt, du fromage blanc et d’autres produits laitiers. Nous voyons ici une photo de Sœur Béatrice, responsable de l’unité C3.

Photo : Pol Aschmann, photographe à Luxembourg.

Photo d’une infirmière stagiaire. Quasi chaque clinique avait son école avec internat pour les élèves infirmiers. On y pouvait faire toute une formation théorique et pratique. La proximité de la clinique était un des grands avantages de ce site.
Ici nous voyons comment les connaissances théoriques (ici : changement de pansement) ont été transposées en pratique au patient. Le matériel (pincette et compresses) a été préparé sur un plateau en acier inox et la plaie a été soignée ensuite avec des désinfectants et des crèmes. A l’époque, les soignants lavaient leur tenues de service eux-mêmes.

Photo : Jean Weyrich, photographe du « Luxemburger Wort ».

Cette photo montre la nouvelle pharmacie où ont été stockés de manière très organisée tous les médicaments nécessaires de la clinique. Avant, ce matériel était fourni en externe par les pharmacies du quartier. Tout au début, les religieuses préparaient elles-mêmes beaucoup de crèmes, de thés et de liquides pour le traitement des plaies. Dans chaque clinique, il y avait une religieuse qui s’occupait de ce domaine. Les liquides pour les perfusions ont souvent été préparés avec de l’eau stérile. Il n’existait pas de matériel à usage unique, les seringues, les aiguilles, tuyaux, bocaux, bouteilles et instruments ont toujours été lavés et stérilisés. Après introduction de l’utilisation systématique de perfusions et de matériel à usage unique, les dépôts sont vite devenus trop petits et il y a eu de nouvelles pièces consacrées. Plus tard, il y a eu des pharmaciens d’hôpitaux qui se sont installés dans les cliniques avec leur personnel qualifié.

Photo : Jean Weyrich, photographe du « Luxemburger Wort ».

Photo de 2 infirmières de salle opératoire chargeant un stérilisateur (autoclave) avec du matériel d’opération. Après chaque opération les instruments chirurgicaux étaient lavés, triés, emballés et stérilisés. Pour chaque opération il y avait des boites contenant le matériel nécessaire. Souvent, les chirurgiens achetaient eux-mêmes leurs instruments. Différents matériaux ont été affûtés après les opérations (aiguilles Trocar, burins et couteaux). Avec l’introduction des nouvelles techniques opératoires (urologie, orthopédie,…) les instruments sont devenus plus fins et plus spécialisés, mais on avait ensuite besoin de beaucoup plus d’instruments pour une seule opération. Les collaborateurs travaillant à la salle opératoire ont connu toutes les techniques d’opération et ont ainsi pu tout préparer pour le lendemain. Une boîte d’instruments stérilisée restait stérile pour plusieurs semaines, et après on devait la restériliser pour le lendemain.

Photo : Jean Weyrich, photographe du « Luxemburger Wort »

Photo de la polyclinique où les patients ont été traités dans des espaces individuels. Y étaient réalisées les petites interventions chirurgicales et les réalisations de plâtres. C’était aussi le lieu d’arrivée des ambulances (accidents et transports de malades). Toutes les 5 cliniques de la Ville de Luxembourg assuraient les urgences en alternance et accueillaient les patients. Si c’était possible, on traitait les patients en ambulatoire pour qu’ils puissent rentrer chez eux directement après.

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo de la toute première installation de la radiologie. A côté des radiologues, d’autres médecins réalisaient des examens. Les images étaient encore développées manuellement et étaient en noir et blanc. Cet appareil de la société Philips était tout à fait fonctionnel et pouvait être utilisé à distance, à cause de l’irradiation. Nous voyons ici 2 religieuses préparant une radiographie. Environ 30 années plus tard, on a ensuite eu les scanners, capables de faire beaucoup d’images en peu de temps, et renvoyées par la suite sur un logiciel informatique.

Photo : photographe inconnu.

Photo de la première unité de dialyse pour des patients souffrant d’une infection des reins. Nous voyons ici la première machine remplaçant le travail des reins. Il n’y avait guère d’alternative à ce traitement, les greffes ne se sont faites qu’ultérieurement. Plusieurs fois par semaine, les patients se présentaient et leur sang était filtré pendant plusieurs heures. Les soignants étaient spécialisés dans ces traitements et ils devaient travailler en tournante à cause du grand afflux de patients. Dans cette unité, on avait aussi les premières télévisions pour les patients soignées sur le long terme. A coté de la salle opératoire, la radiologie et le laboratoire, la dialyse était une des unités les plus techniques.

Photo : Paul Kutter : photographe à Luxembourg.

Photo du couloir principal de la clinique Ste Zithe au rez-de-chaussée. On y avait aménagé la grande polyclinique et la radiologie. Les murs et l’arc en dessus du couloir étaient conçus dans le style art nouveau. L’inscriptions signifie : HONORA MEDICUM PROTER NECESSITATEM (honorez le médecin pour le besoin). Ces faïenceries émaillées existent encore partiellement, mais se trouvent en-dessous d’un enduit de plâtre apposé lors d’une rénovation. Cette partie du bâtiment est l’une des plus anciennes de la clinique.

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo de l’entrée principale récente de la clinique Ste Zithe à la rue Ste Zithe, nommé d’après la clinique. La partie horizontale avec l’écriture a été transformée en espace accueil/réception il y 20 ans. L’écriture verticale était illuminée le soir pour avertir les clients des établissements gastronomiques et du cinéma Marivaux entourant les lieux d’être silencieux pendant la nuit parce qu’il y avait des malades dans la clinique. Cette partie de la clinique est aujourd’hui complètement entourée de logements, entreprises et magasins. Actuellement cette partie du quartier de la Gare est entrain de beaucoup changer d’un point de vue urbanistique.

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo d’une salle opératoire. Les opérations de plus en plus spécialisées, surtout celles du thorax et à l’abdomen, exigeaient aussi des tables opératoires plus spécialisées, orientables dans toutes les directions. Parallèlement, l’anesthésie a subi un développement énorme, de manière à ce qu’on ait pu réaliser des opérations au thorax de longue durée et très compliquées. On n’a fait que très peu de perfusions, les liquides étaient préparés à la pharmacie de la clinique. Au début, il y avait deux salles opératoires, directement à coté de la stérilisation. La plupart du temps les médecins se procuraient eux-mêmes leurs instruments et les entretenaient. Beaucoup de ces instruments ont été fabriqués par des petites manufactures. Des gaz spéciaux d’anesthésie et les liquides d’inhalation n’ont que très peu été utilisés . Dans les années 60, les premiers médecins anesthésistes se sont installés et on a aménagé des espaces de réanimation. Un des premiers chirurgiens était le Dr Christophe Mouton, qui vivait à la clinique.

Photo : Jean Weyrich, photographe du « Luxemburger Wort ».

Photo du laboratoire de la Clinique Ste Zithe. On y voit une des religieuses enseignantes , la sœur Marie-Etienne, montrant aux infirmières stagiaires comment diluer des liquides de laboratoire. La plupart des analyses au laboratoire étaient réalisées manuellement. Certaines analyses n’étaient faites qu’une à deux fois par semaine. Tous les soignants devaient connaitre les valeurs des résultats des analyses de sang et des urines et comprendre et effectuer la plupart des analyses. Nous voyons ici un appareil de sédimentation globulaire destiné à voir si le patient a une infection. Plus tard, les soignantes pouvaient se spécialiser et travailler au laboratoire. Aujourd’hui, la plupart des analyses sont automatisées. Beaucoup d’analyses peuvent être réalisées par le patient lui-même (taux de glycémie, coagulation, valeurs cardiaques …)

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo de l’unité de dialyse de la clinique Ste Zithe. Confronté à la situation que la plupart des malades souffrant d’infections des reins ne pouvaient pas être traités d’une autre manière, la clinique Ste Zithe a installé une unité de dialyse. On y prenait en charge en ambulatoire les patients et les connectait aux appareils de dialyse pendant quelques heures, 2-3 fois par semaine, pour éliminer certaines substances de leur sang. Nous voyons ici les grands éléments filtrants et les appareils de surveillance de circulation du sang. Aujourd’hui encore, on continue à utiliser cette méthode, mais évidemment avec des équipements plus modernes. Les patients pouvaient écouter de la musique ou regarder la télévision pendant le traitement.  Plus tard, les greffes des reins sont devenues possibles par des méthodes modernes d’opération et des nouveaux médicaments. La dialyse était à l’époque le seul moyen de traitement pour sauver les patients souffrant d’une infection ou insuffisance rénale.

Photographe inconnu. La carte postale est la propriété de Henri Kugener.

Photo des débuts du couvent Ste Zithe. Le bâtiment du couvent existe encore aujourd’hui. Aujourd’hui, il y a le bâtiment de la clinique (1925) et une maison de retraite qui ont été construits. Tout le quartier d’Hollerich était à l’époque une commune indépendante et s’est rapidement développé. La connexion au réseau ferroviaire a connecté le Luxembourg sur le plan international, le quartier Hollerich était relié par des ponts et la guerre a montré qu’un traitement adéquat des blessés était nécessaire. Au début, étant un ordre s’occupant de jeunes filles, les religieuses ont réalisé de quoi la ville avait besoin et elles se sont établies dans ce quartier. Là où sur la photo on voit encore des prés et des champs, des maisons d’habitation modernes, des entreprises et des magasins s’y sont établis, des avenues ont été construites. A l’époque, il y avait dans la commune de Luxembourg 4 cliniques (Saint François, St Joseph, Ste Elisabeth et Eich). Au début, la clinique disposait de 40 lits seulement. Mais les bâtiments de la clinique se sont adaptés en permanence aux nouvelles exigences et aux méthodes en cours de développement. Beaucoup de médecins y venus y travailler après leurs études. La clinique et l’ordre des religieuses s’agrandissaien de façon permanente.

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo de la comptabilité avec la centrale téléphonique. C’étaient surtout des dames, sous la responsabilité d’une religieuse, qui y ont travaillé. La plupart du temps, les factures étaient réglées en liquide ou par chèque. La plus grande partie de documents était inscrite manuellement dans des grands livres de caisse ou de comptabilité. De même, les salaires du personnel étaient payés en liquide. Plus tard, on les a réglés par virement bancaire. A cette époque, on avait aussi plusieurs caisses de maladie, là où aujourd’hui on n’a qu’une Caisse de Santé commune. On ne disposait ni d’ordinateurs, ni de machine à copier. Les copies étaient réalisées à l’aide d’une machine à écrire et de papier calque. La centrale téléphonique avait un numéro à cinq chiffres. On devait faire une demande à la Poste pour faire un appel à l’étranger.

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo de la buanderie de la clinique Ste Zithe. Aux débuts, les soignants ou les docteurs lavaient ou faisaient bouillir dans des grands pots beaucoup de textiles (literie, serviettes, chiffons, serpillières, rideaux) bandages, pansements, tissus d’opération et vêtements de protection. Il n’y avait pas de textiles synthétiques. La clinique avait aussi son propre ouvroir dans lequel on cousait, à partir de ballots, toute sorte de textiles dont on avait besoin dans la clinique. Très souvent, des dames apprenaient, sous la direction d’une religieuse, leur métier et ont ensuite pu travailler de manière indépendante. La buanderie est de la 3ème génération et il y avait déjà des machines modernes. Par après, elle a été agrandie deux fois. Aujourd’hui le linge est lavé à l’extérieur et puis livré à la clinique. Mais beaucoup de textiles ont été remplacé par du matériel à usage unique (tissus d’opération et vêtements de protection).

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg

Photo d’une des unité de soins de la clinique Ste Zithe. Pour des raisons d’hygiène (pensons à la grippe espagnole au début du siècle, avec beaucoup de jeunes personnes infectées et décédées) les sols et les murs étaient revêtus de carrelage facile à nettoyer. Les couloirs étaient éclairés par la lumière naturelle et assez larges pour y passer avec des appareils et des lits. Il y avait une zone de séjour où les malades pouvaient rencontrer leurs famille. La plupart des chambres étaient des chambres de 2-4 lits. Très tôt, il y eut des ascenseurs utilisables avec des clés spéciales. Dans chaque chambre, il y avait aussi un système d’appel d’urgence pour appeler les médecins. Il y avait aussi une unité réservée aux femmes. Le personnel soignant était surtout composé de femmes, il n’y avait que 2 ou 3 soignants masculins par clinique.

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo d’une unité de soins de la clinique Ste Zithe. La clinique Ste Zithe était dirigée par des religieuses et leur appartenait aussi (Religieuses Tertiaires du Mont Carmel). Tous les jours, on célébrait une messe dans la chapelle de la clinique. Des tableaux, des statues et de la décoration en relation avec la religion catholique se trouvaient dans chaque chambre. L’architecture visible sur cette photo existe encore aujourd’hui, bien que les lieux aient changé au cours des dernières 60 années 5 à 6 fois (soins intensifs, dialyse, rééducation, salles d’examen, clinique du jour). L’ameublement et l’architecture se sont adaptés aux nouvelles méthodes de traitement et de diagnostique.

Photo : Paul Kutter, photographe à Luxembourg.

Photo de la première cuisine de la clinique. La clinique et l’ordre des religieuses avaient leur propre jardin dans lequel elles ont cultivé une grande partie des légumes dont elles avait besoin dans leur cuisine. Les jardiniers de la clinique travaillaient dans ces jardins. Au fil du temps, de plus en plus de gens sont venus habiter autour de la clinique. En conséquence, les jardins sont devenus de plus en plus petits et on y a construit des bâtiments. La cuisine était très importante, car les malades avaient besoin d’une bonne alimentation pour récupérer, très souvent ils étaient hospitalisés pendant des semaines ou des mois (malades des poumons, maladies cardiaques, apoplexies, accidents …). Dans cette cuisine, des pâtissiers, des cuisiniers, mais aussi des gens qui savaient préparer des recettes particulières, y ont travaillé. Beaucoup de produits laitiers, du pain, des biscuits, des fromages étaient faits maison. Chaque unité transmettait ses commandes à la cuisine et on cuisinait en grosses quantités et c’était à l’unité de diviser en portions les repas. Le repas était une composante fixe du traitement.