Bonsoir à toutes et à tous, et bienvenue à l’auditoire de l’Hôpital Kirchberg, à l’occasion de la Journée mondiale des parents et de la Journée européenne contre l’obésité, toutes deux célébrées au mois de mai.
Ce webinaire est organisé par le Service national de psychiatrie juvénile des Hôpitaux Robert Schuman, en collaboration avec la Clinique Pédiatrique du Centre Hospitalier de Luxembourg et le LARES Center. Nous sommes heureux de vous accueillir pour aborder un sujet de grande importance : l’obésité chez les enfants et les adolescents. Un enjeu majeur de santé publique, puisque près de 20 % des jeunes sont concernés.
Nous avons ce soir l’honneur d’accueillir trois experts :
- Dr Karin De Beaufort, pédiatre endocrinologue à la Clinique Pédiatrique du CHL,
- Dr Salim Arabe, pédopsychiatre et psychothérapeute au Service national de psychiatrie juvénile des HRS,
- Dr Jean-Paul Schmitt, médecin spécialiste en médecine physique et de réadaptation au LARES Center.
Le webinaire se déroule en deux temps :
- Présentation des intervenants sur les causes, les conséquences et les solutions liées à l’obésité infantile.
- Session de questions-réponses en direct. N’hésitez pas à poser vos questions via le chat, dans la langue de votre choix.
Je cède maintenant la parole au Dr De Beaufort pour la première intervention.
Clôture des présentations
Merci à nos trois intervenants pour leurs exposés très riches. Nous passons maintenant à la séance de questions-réponses. Merci également à toutes les personnes qui nous ont envoyé leurs questions via le chat.
Questions – Réponses
Question : L’arrêt brutal d’une activité sportive intense entraîne-t-il un risque d’obésité ?
Réponse : Pas nécessairement. Il est vrai que certains sportifs de haut niveau suivent un régime alimentaire très spécifique durant leur carrière. À l’arrêt de l’activité physique, s’ils ne réadaptent pas leur alimentation, une prise de poids peut survenir. Mais en général, les sportifs ont déjà une hygiène de vie saine, ce qui réduit fortement le risque d’obésité. De plus, les habitudes de vie équilibrées acquises pendant leur carrière ont un effet protecteur sur le long terme.
Question : Existe-t-il des exercices faciles à faire en famille avec un enfant en surpoids, notamment à l’intérieur par mauvais temps ou en période de confinement ?
Réponse : Oui, plusieurs options existent :
- Monter et descendre les escaliers, un excellent exercice accessible à tous, même sans équipement.
- Danser en famille, mettre de la musique, faire des jeux actifs.
- Utiliser un home-trainer ou un appareil de musculation si disponible.
- Suivre des vidéos de yoga adaptées aux enfants.
- Encourager des jeux de société tout en évitant le grignotage systématique, en proposant plutôt des encas sains.
L’important est d’intégrer l’activité physique dans la routine quotidienne, de manière ludique et collective.
Discussion sur l’activité physique à l’école
Une étude menée aux Pays-Bas a montré qu’introduire 30 minutes d’activité physique quotidienne dès la maternelle permettait de prévenir la prise de poids chez les jeunes enfants. L’impact est réel, même à cet âge. C’est pourquoi il est essentiel d’intégrer davantage de mouvement dans les journées scolaires.
Malheureusement, depuis la pandémie, les priorités ont changé, et les maladies non transmissibles comme l’obésité ont été reléguées au second plan. Il est urgent de les remettre au centre des politiques de santé publique.
Il existe de nombreux moyens d’intégrer le mouvement à l’école : des jeux dynamiques, des pauses actives le matin, des moments pour danser ou bouger. Cela favorise également la concentration et les compétences sociales.
Il est aussi important de rappeler que l’école ne doit pas seulement transmettre des savoirs, mais aussi apprendre aux enfants à bouger, à interagir, à vivre ensemble. Refuser un certificat d’exemption d’éducation physique est parfois difficile, mais l’activité physique fait partie intégrante de la santé globale de l’enfant.